Pendant les vacances, j’ai cherché de nouvelles lectures, de nouveaux podcasts, de nouveaux regards sur le monde et la manière d’y vivre.
Et je me suis vite rendue compte que j’étais saoulée par tous ces gens qui ont «tout compris» et qui, par leur infinie bonté, explique aux autres comment mener sa vie pour être riche, heureux, célèbre ou tout à la fois.
Je me rends compte que ça crée chez moi un agacement de plus en plus aigu, peut être parce que moi, malgré mes recherches, mes études, mes lectures, mon expérience professionnelle et personnelle, je n’ai pas encore trouvé le secret ultime… probablement, même… mais aussi parce que j’ai l’impression qu’on prend les gens pour des cons. « Moi je sais et je vais te montrer, t’apprendre, te guider, moyennant une somme d’argent conséquente… je te vends l’espoir d’une vie qui ressemble à la mienne ( du moins celle que je te laisse voir sur insta, facebook, etc.)
Sans me demander comment le rêve de cette vie que je te vends te conviendra effectivement…»
j’ai été dégoûtée par ce prêt à penser du développement personnel…
Et je me suis demandé dans quelle mesure je faisais la même chose… je partage des concepts psychothérapeutiques, des expériences dans mon cabinet et des réflexions personnelles et professionnelles que j’ai de manière instantanée…
Et si je me pose la question, c’est probablement parce que ces sirènes, tout comme Ulysse, ont une influence sur moi également… peut être que je devrais être plus assertive et déterminée dans mes affirmations sur la manière d’avoir une belle vie et sur la façon dont vous devriez mener la vôtre, en fin de compte…
Mais au quotidien, dans l’intimité de mon cabinet de consultation, j’observe toute la nuance de l’âme humaine et son processus d’évolution… il n’y a pas de recette miracle, pas plus que de destination finale. La vie est ce qu’elle est. Ni plus, ni moins. Elle ne nécessite donc pas de déterminismes sur comment la vivre. C’est peut être même cela l’erreur, penser que c’est la destination la clé, alors que c’est le marcheur, vous, moi, qui suis sur le chemin. Et se regarder avec autant de bienveillance, de compassion et d’amour pour qui nous sommes, là où nous sommes. Comme on pourrait l’attendre d’un dieu. Omniscient, omnipotent, bon et aimant.
J’entendais a la radio que le culte de la performance s’était développé particulièrement dans les années 80… et à touche toutes les sphères sociales et culturelles jusqu’au développement personnel. Peut être que qui je suis ici maintenant et la meilleure personne que je puisse être. Et quand je pense à ça, je me dis « oh oui, et c’est magnifique!!»
Quel soulagement de réaliser cela et de m’en délecter en me disant que si demain, j’ai envie d’autre chose, rien ne m’en empêchera. Mais aujourd’hui, c’est très bien comme ça.
Soyez doux avec vous,
Je suis contente de vous retrouver.
Virginie